Andrew Alexander et l'éthique journalistique

Publié le par margothaddad

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 Andrew Alexander est un fervent adepte de l'éthique journalistique. Il a récemment été pendant deux ans "ombudsman" du Washington Post. Un ombudsman est le représentant des lecteurs d'un journal.  Il est celui qui s'occupe des domaines des plaintes et qui enquête sur le manquement éthiques des journalistes au sein d'une publication. Ce n'est pas un métier encore très développé en France

 Andrew Alexander avoue avoir eu une relation "amour-haine" avec son métier d'ombudsman.

En 41 ans de carrière il n'a jamais connu un job aussi difficile que celui d'ombudsman. Il avoue tout de même que ce fut aussi son étape professionnelle la plus satisfaisante. Actuellement Andrew Alexander est professeur d'éthique journalistique et est très respecté par ses collègues pour son honnêteté et sa précision. 

Andrew Alexander insiste sur le fait qu'il faut être transparent lorsque l'on est journaliste. La transparence dans le journalisme, c'est être honnête avec ses lecteurs en donnant le nom des sources et en montrant que vous, en tant que journaliste, vous n'avez aucun conflit d'intérêt avec vos sources. "Vous ne pouvez pas être en mesure de résoudre tous vos dilemmes éthiquesmais vous pouvez les atténuer en étant transparent. Lorsque vous êtes transparent, vos lecteurs sentent que vous les avez pris en considération" dit Andrew Alexander.

Beaucoup de jeunes journalistes se demandent pourquoi nous avons des codes éthiques. Andrew Alexander maintient que c'est tout d'abord pour des raisons morales. Le journalisme est une entreprise de la vérité. En tant que journaliste, vous êtes des membres de l'entreprise et vous vous devew d'entretenir la crédibilité de votre employeur.

Il dit aussi que c'est pour des raisons pratiques car le travail du journaliste se fait dans des organismes à but lucratif. Plus la crédibilité de votre organisation est bonne, plus elle réussit financièrement car les publicistes vont être intéressés par votre publication et la population va acheter votre journal.  

Andrew Alexander dit aussi que c'est pour des raisons civiques. Les journalistes se doivent de provoquer des débats civiques sur des raisons éthiques.

 

Pour Andrew Alexander, la conduite éthique est meilleure qu'elle ne l'était auparavant en partie parce nous avons une plus grande exposition au monde qu'avant. Nous avons aussi plus d'ombudsmen pour s'occuper des questions éthiques.

 Cependant,en raison de cette nouvelle ère numérique, nous avons de nouveaux problèmes éthiques qui se posent. Les blogueurs par exemplene sont souvent pas concernés par l'éthique professionnelle du journalismeet font de ce fait ce qu'ils veulent dans leur travail. De plus, même si vous pouvez corriger un article sur internet si vous avez fait une faute d'éthique, comment corrigez vous une faute d'éthique dans une vidéo que vous avez publié? 

 Pour faire des bons choix en matière d'éthique, Andrew Alexander propose d'obtenir les compétences nécéssaire pour penser de facon critique. Ces compétences vous mèneront à la bonne réponse et au bon choix éthique. Il faut aussi comprendre votre véritable but quand vous rédigez un article. Il faut se poser les questions : "Si c'était moi, est ce que je considèrerait qu'écrire cela serait juste? Y-a t-il un moyen de raconter l'histoire la plus véridique possible, sans atteindre la vie privée des personnes concernées? Est-ce juste de raconter ce témoignage? As t-il une valeur absolue pour mon article?" dit Andrew Alexander.

Andrew Alexander insiste sur le fait que ce n'est pas votre rôle de journaliste de prendre partie dans une histoire. Vous pouvez avoir vos idées mais votre but est de présenter honnêtement les deux parties de l'histoire. Votre travail consiste à rapporter exactement ce qu'il se passe.

Andrew Alexander reste aussi mitigé sur les sources anonymes. Les sources anonymes sont parfois appropriées. Il est de votre devoir de protéger vos sources.

 

Margot Haddad

 

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